Les dates de péremption. Faisons le point !

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Beaucoup d’entre nous se mêlent les pinceaux lorsqu’il s’agit des dates de péremption. On se pose de multiples questions : comment les dates de péremption sont-elles calculées ? Un produit officiellement périmé, peut-il être tout de même consommé ? Quels sont les aliments les plus dangereux ?…

Pour y voir plus clair, les professionnels ont créé deux types de dates sur les étiquettes des produits alimentaires : la date limite de consommation (DLC) et la date limite d’utilisation optimale (DLUO) ou date de durabilité minimale (DDM). Ces mentions sont obligatoires. Elles indiquent la date jusqu’à laquelle la denrée conserve ses propriétés spécifiques ainsi que l’indication des conditions particulières de conservation. Mais quelles sont les différences entre ces deux dates limites ? Voyons cela de manière plus précise :

1° La date limite de consommation (DLC)

Sur l’étiquette, il est mentionné « à consommer jusqu’au… » suivie du jour, du mois et de l’année. Cette mention est obligatoire pour les produits périssables. Au-delà de cette date, les aliments présentent un danger immédiat pour la santé (salmonellose, listériose, etc.). Dans ce cas-ci, il ne faut pas dépasser la date !

2° La date limite d’utilisation optimale (DLUO) ou date de durabilité minimale (DDM)

Sur l’étiquette, il est indiqué la mention « à consommer de préférence avant… ». La date est donnée de façon indicative et ne concerne que certains produits comme les boissons, les conserves, le thé, le café, etc. Passé cette date, le produit peut encore être consommé, mais ses qualités gustatives et nutritionnelles ne sont plus garanties : les gâteaux seront plus secs, le jus de fruits perdra ses vitamines, etc. Toutefois, même si le risque est plus limité, la prudence veut que l’on évite de consommer un produit dont le DLUO est dépassée depuis bonne lurette.

Existe-t-il une marge de quelques jours pour les dates de péremption ?

Oui mais… La date limite de consommation est déterminée par une approche scientifique. Le produit est soumis à différents tests de vieillissement en laboratoire afin d’évaluer la période de temps nécessaire pour que la quantité de bactéries présentes ne devienne trop importante pour qu’il soit consommé. En général, les laboratoires intègrent une marge de sécurité de quelques jours afin de tenir compte d’éventuelles erreurs de conservation commises par les consommateurs (rupture de la chaîne du froid qui est la porte ouverte à la multiplication des micro-organismes pouvant conduire à un empoisonnement par exemple). On peut donc consommer sans trop de risques un produit 24 heures après sa date limite de consommation. La dégradation et le risque qui s’en suit dépend de l’aliment : alors, que quelques jours après sa DLC, un yaourt deviendra plus acide; consommer de la charcuterie ou du poisson cuisiné deviendra réellement dangereux. 

Enfin, DLC ou DLUO/DDM ne concernent que les produits dans leur conditionnement d’origine. Une fois ouverts, la plupart des produits doivent être consommés dans les 48 heures. Vous pouvez gagner un peu de temps en les remballant sous vide. 

Les produits à jeter immédiatement à la poubelle sans hésitation

  • Pain, céréales ou fruits secs présentant des traces de moisissure. Celles-ci peuvent être très nocives
  • Viandes et charcuteries dont l’emballage plastique est bombé. C’est le signe que les bactéries ont pu se développer
  • Produits très liquides montrant des traces de moisissure (comme pour la soupe, les jus, les smoothies ou les compotes)
  • Boîtes de conserve dont le couvercle est bombé. C’est sans doute le signe d’une présence importante de bactéries
  • Viandes, volailles ou poissons à l’odeur suspecte ou à l’aspect gluant. Présence de salmonelle possible
  • Oeufs dont la date de péremption n’est pas visible qui remontent à la surface quand on les place dans l’eau ou oeufs fêlés. La présence de salmonelle est possible. C’est l’un des aliments avec lequel il ne faut prendre aucun risque

Bon à savoir : 

  • Le miel, le riz, les épices, le sucre et les pâtes peuvent se conserver des années après la date de péremption. En effet, les bactéries ne peuvent pas s’y développer. Le seul risque ? Un goût altéré
  • On garde son yaourt nature jusqu’à 3 semaines après le DLC
  • On garde son lait UHT (non ouvert) jusqu’à 2 mois après la date de péremption

Pour en savoir plus, consultez le site de l’AFSCA (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire) http://www.afsca.be/consommateurs/publications/frigo/

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